Méthode bisou : la méthode ultime pour réduire ses dépenses

Temps de lecture : 5 minutes

Acheteur/acheteuse impulsif ? Vous devez absolument connaître cette méthode qui va vous permettre de réduire drastiquement vos dépenses, tout en ayant un impact positif sur la planète en consommant moins. Dans un précédent article, je vous ai parlé de la règle des 72 heures, qui consiste à différer son achat de 72 heures pour éviter les achats inutiles. Je vous ai également parlé de bien faire la différence entre besoin et envie, pour éviter d’acheter trop de superflu. Eh bien, cette méthode part du même principe : vous empêcher de trop dépenser. En vous posant 5 questions, vous allez pouvoir réduire vos dépenses pour le bien de votre portefeuille, mais aussi de la planète. Découvrons ensemble la méthode bisou.   

En quoi consiste la méthode B.I.S.O.U. ?

La méthode BISOU a été créé par Marie Duboin Lefevre et Herveline Verdeken, qui sont les créateurs du groupe Facebook “gestion budgétaire entraide et minimalisme”, auteures du livre J’arrête de surconsommer – 21 jours pour sauver la planète et mon budget, ainsi que de l’ouvrage intitulé L’abus  de consommation responsable rend heureux !

La méthode B.I.S.O.U. est donc un moyen mnémotechnique pour se souvenir de 5 questions à se poser avant chaque achat de produits et/ou service : 

B : besoin → À quel besoin cet achat répond-il chez moi ?

I : immédiat → En ai-je besoin immédiatement ? 

S : semblable Est-ce que j’ai quelque chose de semblable qui pourrait faire l’affaire ? 

O : origine Quelle est l’origine de ce produit ?

U : utile → Cet objet va-t-il m’être utile ?

Ces 5 questions ont pour objectif de vous aider dans votre décision d’achat. Pour ne surtout pas acheter pour acheter, mais pour acheter un produit ou service dont vous avez réellement besoin, que vous n’avez pas déjà, qui vous sera utile, que vous allez utiliser régulièrement et, pourquoi pas, pour acheter un produit avec des valeurs éco-responsable (seconde main, bonne réparabilité, made in France, etc.).  

Attention : le but n’est pas de vous poser ces questions à chaque achat du quotidien, mais plutôt lorsque vous voulez effectuer une dépense plaisir, comme l’achat de vêtements ou de produits high-tech, d’électroménager,  etc. 

B comme BESOIN : à quel besoin cet achat répond-il chez moi ?

La question à se poser ici est : “Ai-je vraiment besoin de ce produit ?” Avec cette question, on entre directement dans le vif du sujet. 

  • Est-ce un produit que j’achète, car j’ai un besoin de réconfort ? 
  • Est-ce un produit que j’achète pour augmenter mon estime de soi ? 
  • Est-ce que je l’achète pour obtenir un statut social ? 
  • Est-ce que je l’achète, car j’ai besoin de changement ?  

Car sachez que derrière chaque achat se cache un besoin. Vous devez donc déterminer s’il s’agit d’un besoin réel. Pour cela, vous pouvez noter tous vos besoins sur une feuille à part, puis faire une liste de vos besoins réels. Ainsi, avant d’effectuer un achat, vous n’avez qu’à consulter cette liste pour savoir si votre achat est légitime ou non. 

Pour ma part, je qualifierais quelque chose de besoin réel quand vous achetez pour remplacer. Par exemple, changer votre canapé qui est abîmé, acheter un nouveau manteau car le vôtre a rendu l’âme ou acheter un nouveau smartphone, car le vôtre est en fin de vie. Tous ces objets sont des dépenses réelles. 

Par contre, acheter votre vingtième paire de chaussures, la dernière voiture allemande hors de prix ou le dernier iPhone alors que le vôtre fonctionne encore très bien, ce ne sont sans doute pas des besoins réels.    

I comme IMMÉDIAT : en ai-je besoin immédiatement ? 

La société de consommation d’aujourd’hui nous pousse à la consommation et surtout, nous pousse à consommer rapidement, grâce à un mécanisme marketing bien connu : l’effet d’urgence, via les soldes, les ventes privées, les promotions à durée limitée, la présence de compte à rebours sur les sites internet, etc. ou encore, via le renouvellement constant des nouvelles collections. Lorsque vous allez dans les enseignes de fast fashion, là où les produits changent très régulièrement, si vous souhaitez acheter un produit, vous devez donc l’acheter immédiatement. 

Mais en ce qui concerne les achats, l’immédiateté n’est jamais bonne conseillère, car comme expliqué juste avant, on est poussé à acheter rapidement. À cette étape et pour répondre plus facilement à votre question, vous pouvez mettre en place la règle des 72 heures. C’est-à-dire que vous allez décaler votre achat de 72 heures. En différant votre achat de quelques jours, vous allez vite vous rendre compte que dans 80 % des cas vous n’aurez plus besoin, mais surtout plus envie du produit.   

S comme SEMBLABLE : est-ce que j’ai quelque chose de semblable qui pourrait faire l’affaire ? 

Ça, c’est la question qui tue vos achats impulsifs en quelques secondes !  Avant d’acheter quoi que ce soit, posez-vous la question et demandez-vous si vous avez déjà quelque chose de similaire chez vous ou qui peut remplir le même office. Par exemple, vous souhaitez acheter un écran 4K, mais vous avez déjà un écran Full HD. Alors, même si l’écran que vous souhaitez acheter est plus performant que votre écran actuel, dans le fond, celui que vous avez chez vous sert déjà à la même chose : vous pouvez regarder la TV avec une bonne qualité visuelle.

Idem pour le shopping, si vous souhaitez vous acheter une paire de bottes, avez-vous regardé si dans votre garde-robe si vous n’en aviez pas déjà une paire ? L’objectif n’est pas de faire zéro dépense, mais plutôt de faire des achats plus réfléchis. Des achats qui ont une fonction. Par exemple, au niveau des chaussures, vous pouvez avoir une paire de chaussures ouvertes pour l’été, des chaussures classe pour aller travailler ou pour différents événements, 2 paires de baskets, une pour le sport et une pour la vie de tous les jours. Vous voyez que dans cet exemple, chaque chaussure a une fonction bien distincte, vous n’avez plus qu’à remplacer vos chaussures quand celles-ci sont abîmées, sinon et dans tous les autres cas, on considérera que c’est un achat dont vous n’avez pas réellement besoin.       

O comme ORIGINE : quelle est l’origine de ce produit ?

L’objectif est d’avoir un minimum de conscience écologique lorsque l’on effectue un achat, si on peut se le permettre financièrement, bien sûr, mais avec le marché de l’occasion, c’est souvent possible. Pour ceux qui peuvent se le permettre, vous allez pouvoir acheter des produits éco-responsables, c’est-à-dire qui respectent les ressources de notre planète, qui réduit le nombre de kilomètres parcourus par le produit avant l’achat, qui indique le lieu de fabrication du produit ou encore, qui mentionne les conditions de travail. Dans les faits, bon nombre de ménages aimeraient acheter ce type de produits, mais force est de constater que ce sont souvent des produits assez chers.

En revanche, on peut faire en sorte d’avoir une conscience écologique, tout en payant moins cher, en achetant de la “seconde main”, via des applications comme Vinted, ou encore Leboncoin, on peut acheter des produits ayant déjà servi à des prix très attractifs. On fait donc d’une pierre deux coups et c’est à la portée de toutes les bourses.   

U comme UTILE : cet objet va-t-il m’être utile ?

Là, vous allez vraiment vous poser la question suivante : est-ce que je vais utiliser ce produit chez moi ? Est-ce que j’en ai réellement l’utilité ? Cela reprend un peu la première question, mais plus sur un versant de l’utilisation. Combien de fois vais-je m’en servir dans la semaine/mois/année ? Dans quelle situation vais-je utiliser ce produit ? Vous devez pouvoir déterminer un planning d’utilisation de votre produit. Si vous n’êtes pas capable de le faire, c’est que le produit n’est pas réellement utile.

Prenons un exemple : j’ai acheté une Apple Watch il y a quelques années et, dans l’année qui a suivi, je m’en suis servi moins de 10 fois. Sur une année, cela fait vraiment très peu. Si j’avais fait un planning d’utilisation, je me serais rendu compte de cela et je ne l’aurais sûrement pas achetée.

Autre exemple : il y a 3 ans, j’ai acheté la voiture de mes “rêves”, qui m’a coûté cher. Financièrement, je pouvais me le permettre, mais travaillant à la maison, j’utilisais ma voiture au maximum une fois par semaine. Vous voyez qu’ici aussi, c’est très peu, c’est donc le signe que cette voiture n’était pas un achat utile. 

Grâce à la méthode BISOU, vous allez apprendre à consommer autrement, à avoir moins de possessions, sans avoir de sentiment de privation. Vous aurez moins d’objets, mais vous aurez des objets plus utiles. Une vie plus simple, une consommation plus responsable, tout en dépensant moins, que demande le peuple ?!

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