Alors que nous traversons actuellement une crise financière liée au Covid-19, il s’agit certainement d’un des meilleurs moments pour commencer à investir.
Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, il n’est pas nécessaire de disposer de milliers d’euros pour commencer à investir, ni d’être un expert des marchés financiers. Vous pouvez investir simplement et obtenir d’excellents résultats, le tout en y passant dix minutes par mois et en prenant un risque modéré.
Néanmoins, il ne faut pas s’attendre à obtenir des résultats à court, ni à moyen terme. Dans cet article, je vais vous montrer que vous pouvez donner une autre dimension à votre patrimoine, mais que cela nécessite du temps.
Le plus important est de commencer au plus vite. Pour les personnes qui ont peur des crises, sachez que plus votre horizon d’investissement est long, plus vous réduisez les risques dus à ces périodes de chute des marchés.
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Sommaire
Investir en Bourse n’est pas difficile
Beaucoup de personnes vous font croire qu’investir en Bourse est très compliqué, surtout votre banquier. Pourquoi ? Parce qu’il aimerait s’en charger pour vous. Pourquoi ? Parce qu’il veut vous facturer ce service ! Ne l’écoutez pas.
Pour investir en Bourse, il n’est pas nécessaire d’être un expert des marchés, ni de passer des heures à étudier les comptes de centaines de sociétés. Il n’est pas non plus nécessaire de savoir lire des graphiques comme vous pouvez en voir dans des journaux télévisés, ou dans des films.
Il existe des produits boursiers qui vous permettent, en une seule fois, d’acheter plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’actions, sans avoir à les choisir.
Ces produits, ce sont les fonds passifs. C’est très certainement la meilleure manière d’investir si vous êtes débutant (ce n’est pas moi qui le dis, c’est Warren Buffet !).
Les fonds passifs sont désignés par plusieurs termes : fonds indiciels, trackers, ou encore ETF « Exchange-Traded Funds ». Pour faire simple, ces fonds se contentent de reproduire les performances d’un indice boursier.
Vous connaissez certainement l’indice CAC 40, qui regroupe quarante des plus grosses capitalisations boursières françaises. Un tracker répliquant cet indice donne les mêmes performances que le CAC 40. Si un jour le CAC 40 perd 1 %, le tracker aussi. Si un autre jour le CAC 40 gagne 2 %, le tracker aussi. En réalité, il peut y avoir une petite différence, mais nous n’allons pas aborder ce détail technique dans cet article.
En achetant une part de tracker, vous achetez indirectement un petit morceau de chacune des sociétés qui composent l’indice. Si le tracker réplique le CAC 40, vous achetez en une fois un peu de LVMH, de Total, de Sanofi, de Vinci, de Société Générale, etc. Vous gagnez donc du temps, c’est un premier avantage !
En plus de ce gain de temps, les fonds passifs vous permettent aussi de diversifier vos investissements en un seul achat. Deuxième avantage ! En investissant dans quelques trackers, vous pouvez ainsi obtenir une diversification suffisante et bien meilleure que certaines personnes qui investissent dans quelques actions en direct.
Enfin, les frais prélevés par les fonds de gestion qui émettent les trackers sont faibles, comparés aux frais des fonds actifs qui veulent battre les indices en spéculant. Sur le long terme, des frais élevés entachent énormément la performance. De plus, les fonds passifs ont, sur la durée, bien plus de probabilités de délivrer de meilleures performances que les fonds actifs.
Les supports d’investissement
Concrètement, pour pouvoir investir dans des trackers, vous disposez en France de trois principales enveloppes fiscales. Chacune a ses avantages et ses inconvénients, que je vais vous résumer ici.
Le Compte-Titres Ordinaire
Le compte-titres est le support le plus souple. Il vous permet d’investir dans des trackers, mais aussi dans des actions, des fonds actifs, des obligations, etc. Il n’y a pas de limitation sur le secteur géographique des actifs. Vous pouvez donc par exemple l’utiliser pour investir sur le marché américain, qui est le plus influent.
Le principal inconvénient du compte-titres par rapport au deux autres solutions est sa fiscalité. Toutes les plus-values et dividendes que vous percevez sont imposés à hauteur de 30 %.
Si vous débutez avec un petit capital, il est primordial d’ouvrir un compte-titres auprès d’un courtier dont les frais sont réduits, sinon votre performance risque d’être complètement grignotée par ces frais. Il est clair que les banques classiques ne sont pas compétitives sur ce point-là. Mieux vaut s’orienter vers un prestataire en ligne.
Actuellement, le courtier qui pratique les tarifs les moins chers du marché est DEGIRO*.
*attention investir en bourse comporte des risques en perte de capital
Le PEA
Le Plan d’Epargne en Actions est l’enveloppe la plus intéressante d’un point de vue fiscal. Tant que vous ne retirez pas d’argent de votre PEA, vous ne payez aucun impôt. Au bout de 5 ans de détention, la fiscalité devient très avantageuse : les gains que vous retirez du PEA sont exonérés d’impôt sur le revenu. Vous n’avez que les prélèvements sociaux à payer (17,2 % en 2020).
En revanche, le plus gros inconvénient du PEA concerne les valeurs que vous pouvez y loger. Le PEA a été créé en 1992 dans le but d’inciter les Français à investir en Bourse, mais pas n’importe où. Les valeurs éligibles au PEA doivent contenir au minimum 75 % de titres basés en Europe. Le choix reste tout de même assez large, puisque vous pouvez y placer des actions, des trackers, ou encore des fonds actifs.
Là encore, si vous débutez avec un petit capital, orientez-vous vers une banque ou un courtier en ligne avec des frais réduits. Bourse Direct peut être une bonne option.
L’assurance-vie
La troisième enveloppe fiscale que vous pouvez utiliser pour valoriser votre capital est l’assurance-vie. Beaucoup de Français possèdent une assurance-vie, mais n’utilisent que la moitié de ses capacités. En effet, ce support contient deux types de placements : les fonds euros et les unités de compte.
Les fonds euros sont des placements à capital garanti, c’est-à-dire que vous ne pouvez pas y perdre d’argent. En contrepartie, le rendement des fonds euros est assez limité (de l’ordre de 2 % pour les meilleurs fonds euros en 2019). Ce sont ces placements que les Français privilégient.
A l’opposé, les unités de compte vous permettent d’investir sur des actifs plus risqués. Votre capital n’y est pas garanti, mais elles vous offrent, sur le long terme, des rendements bien plus intéressants. Les valeurs dans lesquelles vous pouvez investir varient selon les contrats, mais il s’agit principalement de fonds actifs, de trackers, ou d’immobilier.
L’assurance-vie est également intéressante d’un point de vue fiscal. Comme avec le PEA, vous n’êtes imposé que si vous retirez de l’argent de votre assurance-vie. Au bout de 8 ans de détention, vos gains ne sont imposés qu’à 7,5 % (plus les prélèvements sociaux), après un abattement de 4 600 € par an.
Un inconvénient de l’assurance-vie par rapport au PEA, c’est que des frais de gestion vous sont prélevés chaque année, à la fois sur les fonds euros et les unités de compte.
Le contrat Linxea Avenir est selon moi un des meilleurs choix si vous débutez. Ses frais sont réduits et vous avez un choix de trackers assez large.
Une stratégie simple, des performances incroyables
Pour vous donner une idée des performances que vous pouvez obtenir en investissant dans des trackers, j’ai réalisé un backtest (une simulation basée sur des données historiques).
J’ai simulé un investissement mensuel de 100 €, entre 2010 et 2020, réparti à parts égales dans quatre trackers (25 € dans chacun des trackers).
Le choix des trackers a été limité par les historiques de performances que j’ai pu dénicher sur le site Investing.com. J’ai diversifié les investissements pour ne pas être trop exposé à un secteur ou à un pays, mais la diversification n’est, selon moi, pas idéale. J’aurais notamment tendance à ajouter une exposition aux marchés américains.
Je tiens également à préciser que je n’ai pas cherché à sélectionner des trackers ayant des performances élevées pour gonfler les chiffres. Les résultats que vous allez découvrir sont totalement atteignables.
Voici les quatre trackers que j’ai retenus pour cette simulation. Pour chacun d’eux, je vous donne les caractéristiques principales des sociétés qui composent l’indice répliqué. Si vous voulez obtenir plus de détails sur ces trackers, vous pouvez facilement les retrouver avec le numéro ISIN (International Securities Identification Number).
ATTENTION : ces trackers ne sont pas des recommandations d’investissement. Je les ai sélectionnés pour le backtest, dont le but est de vous donner une idée de la performance qu’on peut obtenir en investissant en Bourse.
o Actions françaises
o Grandes entreprises (Sanofi, LVMH, Total, L’Oréal, etc.)
o Secteurs principaux : biens de consommation cyclique, industrie, biens de consommation non cyclique
Tracker 2 : Lyxor UCITS Stoxx Europe 600 Health Care (ISIN : LU1834986900)
o Actions européennes
o Grandes entreprises (Roche, Novartis, Astrazeneca, Sanofi, etc.)
o Secteur principal : 96 % santé
Tracker 3 : Lyxor STOXX Europe 600 Personal & Household Goods UCITS ETF (ISIN : LU1834988351)
o Actions européennes
o Grandes entreprises (LVMH, Unilever, L’Oréal, etc.)
o Secteurs principaux : 59 % biens de consommation non cyclique, 39 % biens de consommation cyclique
o Actions européennes
o Grandes entreprises (SAP, ASML, Prosus, Ericsson, etc.)
o Secteur principal : 89 % technologies de l’information
En ayant commencé à investir en 2010
A partir des données historiques de ces trackers, j’ai pu calculer l’évolution du capital depuis janvier 2010 :
Entre janvier 2010 et avril 2020, 12 400 € auraient été investis et le capital vaudrait 19 594 € en avril 2020, soit un gain de 7 194 €.
Cela représente une augmentation de 58 %. Là non plus je ne cherche pas à gonfler les chiffres, puisque vous voyez que le capital aurait perdu de sa valeur depuis le début de l’année 2020. Avant la crise liée au Covid-19, le capital aurait été de plus de 21 000 €.
Vous pouvez remarquer que plus le temps passe, plus la courbe bleue (capital valorisé) se détache de la courbe noire (capital investi). Malgré la crise, le capital aurait encore largement été dans la zone bénéficiaire.
Ce phénomène est possible grâce à l’effet des intérêts composés. Derrière ce terme un peu barbare se cache un principe tout simple. Lorsque vous possédez des actions, ou des trackers, vous touchez régulièrement des dividendes. Au lieu de les dépenser, vous les réinvestissez pour acheter plus de parts. Cela créé un effet boule de neige qui accélère l’augmentation du capital.
Les intérêts composés ont été décrits par Einstein comme « la plus grande force de tout l’univers ». Vous pensez qu’il exagère ? Je le pensais aussi, mais attendez de voir la suite.
J’ai calculé les performances annuelles moyennes des quatre trackers entre 2010 et 2019. J’ai ensuite fait une projection dans le futur, en considérant que les trackers délivreraient en moyenne les mêmes performances. Rien ne dit que cela sera effectivement le cas, c’est simplement pour vous donner une idée de l’évolution possible du capital.
Les performances annuelles moyennes de 2010 à 2019 sont les suivantes :
Tracker 1 : +5,82 % par an
Tracker 2 : +9,36 % par an
Tracker 3 : +10,62 % par an
Tracker 4 : +7,92 % par an
Avec ces performances et en continuant à investir 25 € par mois dans chacun des quatre trackers, voilà quel serait la valeur potentielle du capital en 2048 (j’ai arbitrairement pris cette année-là parce que cela correspond à mes 60 ans !) :
Vous comprenez maintenant ce que voulait dire Einstein ?! En investissant 100 € par mois, 46 400 € investis ont le potentiel pour se transformer en 755 803 € au bout de 38 ans !
Vous avez peut-être envie de me dire : « OK, mais tu as fait les calculs en commençant à investir en 2010, juste après la crise de 2008, donc les performances sont surestimées puisqu’il n’y a pas eu de crise majeure entre 2010 et 2019 ».
Très bien, faisons le même backtest, mais cette fois-ci en commençant à investir juste avant la crise de 2008.
En ayant commencé à investir en 2007
Beaucoup de personnes refusent de s’intéresser à la Bourse parce qu’elles craignent de perdre de l’argent durant les crises. Dans les faits, si vous investissez sur du long, voire du très long terme, ces crises ne sont pas problématiques, notamment grâce aux intérêts composés.
Les personnes qui ont commencé à investir en 2006 ou en 2007 ont probablement été dégoûtées par la crise de 2008. C’est tout à fait compréhensible, mais ce manque de persévérance les a fait passer à côté d’une bonne opportunité d’enrichissement, comme vous allez le découvrir.
Reprenons nos quatre trackers et supposons que nous commençons à investir en juillet 2007, au pire moment, juste avant la crise de 2008.
Voilà quelle aurait été la situation en février 2009 :
Un an et demi après le début de nos investissements, nous aurions investi 2 000 € et notre capital ne vaudrait plus que 1 375 €. Il aurait perdu plus de 30 % de sa valeur… Ce n’est pas terrible, je l’avoue, et cela aurait suffit à en décourager plus d’un !
Oui, mais retenez que l’investissement en Bourse demande de la persévérance et de la patience. Ceux qui ont ces deux qualités sont un jour récompensés.
Regardons ce que serait devenu notre capital en avril 2019, en continuant à investir 100 € chaque mois :
Les pertes subies en 2009 ne seraient plus qu’un mauvais souvenir. Les bénéfices seraient de plus de 12 000 €, soit 5 000 € de plus qu’en ayant commencé à investir en 2010 !
J’ai une nouvelle fois calculé les performances annualisées des quatre trackers, mais cette fois-ci en y incluant la crise de 2008 (calcul entre 2007 et 2019) :
Tracker 1 : +2,69 % par an
Tracker 2 : +6,91 % par an
Tracker 3 : +7,72 % par an
Tracker 4 : +4,22 % par an
Voici l’évolution du capital jusqu’en 2048, avec ces nouvelles performances :
Le gain est évidemment bien plus réduit, mais les 49 400 € investis entre 2007 et 2048 évolueraient tout de même en un capital de presque 230 000 € !
3 ans, ça compte énormément !
Il est aussi intéressant d’évaluer l’impact que peuvent avoir 3 années d’investissement supplémentaires en 2048, donc au bout d’une quarantaine d’années.
Pour cela, j’ai calculé l’évolution du capital avec les performances précédemment calculées (2010-2019 et 2007-2019), d’une part en commençant à investir en 2007 et d’autre part en commençant à investir en 2010.
Voilà les résultats :
Avec les performances 2007-2019 :
Avec les performances 2010-2019 :
Vous voyez qu’en ayant commencé à investir 3 ans plus tôt, la différence est significative en 2048, quelque soit les performances considérées.
En prenant en compte des performances pessimistes, le gain n’est « que » de 44 000 €.
En considérant des performances que je qualifierais de « réalistes », le gain est de plus de 220 000 € !
Tout ceci en n’investissant « que » 100 € par mois !
Performances historiques de quelques indices
Face à ces résultats très positifs, vous vous demandez sûrement quelles performances reflètent le plus la réalité.
La réalité, c’est que personne ne peut savoir quelles seront les performances futures des indices !
Néanmoins, pour tenter de les estimer, nous pouvons nous baser sur des performances historiques. Plus la période considérée est importante, plus il y a de probabilités pour que cela reflète une performance moyenne réaliste.
J’ai calculé les performances annualisées de quelques grands indices :
CAC 40 (France) de 1988 à 2019 : 9,10 % par an
Dax 30 (Allemagne) de 1988 à 2019 : 7,70 % par an
S&P 500 (Etats-Unis) de 1970 à 2019 : 7,53 % par an
Nasdaq-100 (Etats-Unis) de 1985 à 2019 : 13,11 % par an
A noter que ces performances incluent le réinvestissement des dividendes.
Remarquez que les performances de ces quatre indices majeurs sont globalement plus élevées que les performances 2007-2019. Cela montre que les performances 2010-2019 ne sont pas irréalistes. De plus, notez également que ces performances supérieures à 7 % par an comprennent deux crises majeures qui ont marqué les esprits, celles de 2000 et de 2008.
Vous voyez que, malgré les crises, le retour sur investissement est très largement positif. Sur le long terme, vous pouvez dégager des gains vraiment très intéressants.
Conclusion
J’espère que cet article vous aura plu et que j’aurais pu vous donner envie d’investir en Bourse. En débutant le plus tôt possible, vous vous donnez toutes les chances de pouvoir, sur le long terme, profiter d’un beau complément de revenu, ou d’un bon capital pour votre retraite.
Personnellement, j’ai commencé à m’intéresser à la Bourse en 2017 et je suis convaincu qu’il s’agit d’une opportunité dont il faut profiter. Je n’ai aujourd’hui qu’un seul regret, c’est de ne pas avoir commencé plus tôt !
Je souhaite vous éviter d’avoir le même regret que moi et c’est pour cela que j’ai récemment créé mon site. Il n’en est encore qu’à ses débuts, mais mon but sera de vous fournir des informations utiles pour gérer votre argent avec méthode et pour pouvoir faire décupler votre patrimoine sur le long terme, sans y passer des heures et sans devenir un expert des marchés.
Si vous voulez découvrir mon site, voici son lien : https://www.etreinvesti.com/.
En vous y rendant, vous aurez la possibilité de télécharger un outil que j’ai créé. Il vous permettra d’estimer le capital dont vous pourriez disposer d’ici quelques années en investissant en Bourse. Il est très facile à utiliser et vous permettra de simuler différents scénarios en quelques minutes. Vous pouvez faire varier la somme que vous investissez chaque mois et les supports, ou valeurs, sur lesquelles vous placez votre argent.
Si vous lisez encore ces lignes, merci pour votre attention !
Autres placements:
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